Crédit immobilier (US) : Les premiers gros impacts de la crise de juillet

Publié le par loïc abadie

L'impact de la crise des dérivés de crédit de juillet - août sur le marché du crédit hypothécaire, et sur l'immobilier US commence à produire ses premiers effets...et ceux-ci semblent assez spectaculaires.

Un premier avertissement avait été donné le 5 septembre avec la
publication par l'association des agents immobiliers US du chiffre des promesses de vente de juillet, en baisse de 12% par rapport à juin et de 16% sur une base annuelle.

Deuxième signe : la publication des chiffres de vente de logements sur la région de Los Angeles en août, avec un effondrement des ventes de 25% en un mois et de 50% par rapport au même mois de 2006.
Article du Los Angeles Journal

Enfin, l'association "inside mortgage finance" vient de publier une étude sur l'ensemble des Etats-Unis, montrant une chute de 30% de la production de nouveaux prêts hypothécaires par rapport à août 2006.
Et précise que même les prêts de la catégorie "prime" (la catégorie d'emprunteurs la plus solide) sont concernés.

La restriction en cours de l'accès au crédit semble donc avoir déjà de grosses conséquences sur l'immobilier, qui était déjà engagé dans une récession depuis plusieurs mois.

Les prochains chiffres importants sur l'immobilier aux USA, pour une fin septembre/ début octobre à hauts risques sur les marchés :


- 25/9 : vente de logements anciens (août)
- 27/9 : vente de logements neufs (août)
- 2/10 : promesses de vente, logements anciens (août)

Publié dans immobilier

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I
<br /> La pénurie du crédit immobilier a logiquement entrainé<br /> une contraction de l'activité. Le redressement peine evidemment a venir malgré les dispositifs mis en place.<br /> <br /> <br />
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C
c'est la crise
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X
Bonjour à tous, venez découvrir mon blog sur le marché de l'immobilier :http://monimmobilier.blog.capital.frA+
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B
Un commentaire sur le plongeon impressionnant de l'immobilier US qui montrent chaque semaine des statistiques plus mauvaises les une que les autres. Pour expliquer le phénomène, on parle beaucoup de durcissement des conditions de crédit qui certainement a ammorcé le phénomène. Mais lorsqu'une situation baissière s'installe c'est une autre logique, de marché, qui rentre alors en jeux et qui fait boulle de neige. Imaginons que j'ai $500 000 pour acheter cash une maison, avec un marché qui perd disons 5% l'an. Je préfère attentre un, deux ou trois et acheter la même maison, plus une voiture à $25 000, plus financer 2 ans d'étude pour mes enfants.Quelle personne, même "ultra solvable" va acheter un bien aussi cher avec une certitude de moins value à court terme ???De ce point de vue, je pense que les analystes qui considèrent que parce que les français ont acheté dans de meilleurs conditions financières que les nord-américains, parce que la demande est forte par rapport à l'offre (etc), la France est à l'abrit d'une chutte importante de l'immobilier. Mais c'est nier encore une fois que si le status quo ou la très légère baisse actuellement observée se confirme, cela va "geler", en dehors des considérations de financement ou de taux, le marché de l'immobilier.Qu'en pensez vous ?
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B
Nous voila rendu aux dates des nouvelles statistiques US immobilier. Elles sont TRES mauvaises.Cependant, comme elles encouragent les baisses de taux directeurs, elles font grimper les bourses !!!Plus c'est mauvais, plus c'est bon en somme.Je me pose des questions :- est-ce que le problème du cout de l'argent serait effectivement bien plus grave que celui du chomage, de l'effondrement de l'immobilier, de la confiance des consommateurs, des achats de biens durables (...) et il mériterait de TOUT lui sacrifier ?- est-ce que le marcher boursier est déraisonnable et les investisseurs raisonnent mals ?- est-ce que les valeurs boursières ne reposent plus de nos jours sur les perspectives de croissance et de rendement ?Je ne comprends plus vraiment la logique. Est-ce que vous avez une idée sur ce qu'il se passe ?Merci,Bruno.
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L
De février 2001 à mars2003, la FED a baissé ses taux de 5,5 à 1,25% et le CAC est passé de 6000 à moins de 3000 pts.De mi 2004 à mars 2006, le CAC est passé de 3700 à 5200 pts, la FED a relevé ses taux de 1 % à 5,25%.Donc sur le LT, les baisses de taux de la FED ont très peu d’influence, en fait la FED ne fait que suivre à retardement le cycle économique.Dans le contexte de bulle d’actifs actuel, les marchés ont un comportement souvent très irrationnel à court terme (la baisse des taux n’aura évidemment pratiquement aucune influence sur la suite des évènements), mais on devrait revenir assez vite aux réalités économiques… Simplement la hausse actuelle montre que beaucoup d’investisseurs imaginent encore que la FED dispose d’une capacité d’action sur l’économie.Dès que les investisseurs réaliseront que les baisses de taux de la FED sont sans aucun effet sur le retournement et la crise de crédit en cours, la baisse reprendra, avec d'autant plus de force que le rebond depuis mi-août s'est réalisé sans aucune raison fondamentale sérieuse et que les optimistes qui ont nourri ce rebond seront déçus et paniqués.Le prochain indice important est le PHSI (promesses de vente du mois d'août), qui sera publié le 2/10 à 10h (heure US)...Il risque d'être encore plus mauvais que le chiffre d'aujourd'hui sur les ventes de logements neufs, parce que les promesses de vente sont un indicateur en avance de 45 j sur les ventes, et que les promesses d'août seront impactées à plein par la crise des dérivés de crédit de juillet-août.