SP500 : grosse révision à la baisse des estimations de bénéfices

Publié le par loïc abadie

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Carl Swenlin vient de publier un article très intéressant sur son site, au sujet des prévisions de bénéfices des sociétés de l'indice le plus représentatif de la bourse américaine, le SP500.

L'effet multiplicateur des variations de croissance sur les bénéfices des sociétés côtées en bourse se vérifie une fois de plus : 1% de croissance en plus ou en moins au niveau d'un pays donne facilement 10 ou 15% de variation sur les bénéfices des sociétés côtées.

Selon l'article de Swenlin, les bénéfices trimestriels du SP500, qui étaient de 84,9$ au T3 2007 sont prévus (pour le moment) à 15,90$ pour le T2 2009. Cela représente une division par plus de 5 !

Les prévisions des analystes viennent dans le même temps d'être divisées par plus de 2 en moins de 2 mois.

Résultat : Aux cours actuels, le PER anticipé du SP500 (GAAP) s'élève à 56 en prenant en compte les données prévues au T2 2009. Cela n'empêche pas certains d'affirmer que les valorisations des sociétés sont "anormalement basses" et ne "reflètent pas les fondamentaux".

La vérité est que les cours actuels restent extrêmement surévaluées par rapport aux normales historiques de long terme. Et que les prévisions de résultats des sociétés pourront encore être revues à la baisse dans les mois à venir. Mon objectif d'un retour des indices à leurs niveaux du début des années 90, soit un potentiel de baisse supérieur à 50% par rapport aux cours actuels, reste donc tout à fait d'actualité.

En France par contre, selon le consensus des analystes financiers, il n'y a aucun problème. La forte récession légère inflexion temporaire observée dans la croissance dynamique de notre pays (recul du PIB au T4 2008 à -1,2%, soit -4,8% en rythme annualisé, sans précédent depuis plus de 30 ans) n'aura aucun impact sur les bénéfices de nos sociétés qui ne sont pas concernées par la conjoncture française, européenne et mondiale et écoulent leurs produits dans un univers parallèle.

51% des sociétés de l'Eurolist A et 62% des sociétés de l'Eurolist B devraient connaître une amélioration de leurs résultats en 2009 selon la moyenne des derniers contes de fées dernières estimations publiées par les analystes, d'où des ratios de valorisation très "attractifs" (pour ceux qui y croient bien entendu).

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V
@ JCBQuelques sociétés du cac pourront s'en tirer sans trop de casse mais elles seront rares, uniquement celles garantissant un rendement - c'est à dire un dividende - correct pour 2010. Pour ma part je trade le cac et les indices us dans leur globalité via des trackers, or les valeurs prépondérantes - total, edf, sanofi pour le cac - présentent des rendement très faibles (la correction sur edf en est un exemple, total suivra également, sanofi idem)
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J
A Vince,Tu pourrais bien avoir raison à moyen terme.
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J
J'aime le ton et l'analyse de Loic mais j'avoue partager l'opinion de Marc de Saunière. L'analyse de Loic fait fi de l'inflation à venir (déjà anticipée par les cours de l'or et bientot anticipée par le cours des actions) et de l'inflation passée (actualisation des indices 2009 vs 1990). D'autre part, autant on peut considérer que les valeurs américaines sont encore très surévaluées autant les valeurs européennes vont devenir une affaire à CAC 2400. La valeur d'actif a evidemment beaucoup plus intéret que le PER en cette période de crise (qui n'est qu'une photographie de l'année en cours). Une seule preuve : quelques sociétés françaises sont désormais cotées à un prix inférieur à leur seule trésorerie alors que le CAC est encore près de 3000. Moi je veux bien acheter du cash moins cher que le cash mais ces aberrations finiront par être corrigées. J'ai toujours du mal à imaginer un CAC sous 2300 malgré la profondeur de la crise si les états continuent à soutenir les banques et l'emploi.
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L
alors puisque l'on parle du PER, un autre rapport de valeur utilisé by a friend of mine ;), l'ami buffet: http://money.cnn.com/2009/02/04/magazines/fortune/buffett_metric.fortune/index.htm<br />  <br /> Cependant, les fortunes se font et s'en vont ... on va vous le mettre sur un graphique: http://www.ritholtz.com/blog/2009/02/buffetts-buy-metric/<br />  <br /> SO: always time to Buy?<br /> Laurent ...
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V
Euh... pourquoi pas le yuan ?
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