Bilan des dernières statistiques US

Publié le par loïc abadie

Voici le résultat des dernières statistiques US.

- La croissance du PIB au T1 2007 (en rythme annuel) a été révisée à 0,6% anti_bug_fckcontre 1,3% précédemment.
Rappelons que le FMI prévoyait pour les USA une croissance de 3,3% en 2007, il y a seulement un an (en avril 2006), ce qui en dit long sur la fiabilité des estimations des experts du FMI :-)
Communiqué détaillé du BEA ici :

http://www.bea.gov/newsreleases/national/gdp/gdpnewsrelease.htm

Ce chiffre est évidemment très bas, surtout après 3 années de croissance supérieures à 3%
La principale cause de cette chute reste évidemment la crise du marché immobilier qui a débuté aux USA, les dépenses de consommation restant  soutenues pour le moment.

- Au niveau de l'immobilier, les ventes de logement neufs ont connu un gros rebond (+16%) par rapport à mars, mais restent 10,6% sous leur niveau d'avril 2006.
Ce rebond a été obtenu grâce à une forte baisse des prix concédée par les promoteurs, les prix moyens ayant chuté de 9% en un an : les promoteurs ont visiblement choisi de "brader" leurs biens à vendre pour écouler les stocks en excès.

http://www.census.gov/const/newressales.pdf

Les ventes de logements anciens (85% du marché) n'ont pas suivi le rebond d'activité des logements neufs, bien au contraire : 
- Le nombre de logements vendus en avril 2007 a baissé de 10,6% par rapport au même mois de 2006, mais surtout le stock de biens à vendre a bondi de 7,4 mois à 8,4 mois en un mois (en avril 2006 nous étions à 6,1 mois).
Les invendus s'accumulent donc, notamment sous l'effet des saisies immobilières de plus en plus nombreuses. Vu ces niveaux de stocks, la crise ne semble pas près de s'arrêter, bien au contraire !

- Petit commentaire sur les marchés pour finir : malgré ces nouvelles, les marchés ne semblent pas broncher (à part une courte secousse à Shangaï)...leur principal "souci" reste les taux, et ils refusent de voir pour l'instant totalement la dégradation de l'environnement économique aux USA : Les  "mauvaises nouvelles" deviennent même prétexte à une hausse, vu qu'elles sont interprétées comme favorisant une future baisse des taux, la menace d'une récession étant complètement ignorée malgré la chute rapide des chiffres de croissance.

La situation devrait se "décanter" à l'automne !

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C
certains chiffres sont vraiment étonnants o_0
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F
Le petit clan des bears déflationnistes a rendez-vous sur ce site:)Nous sommes vraiment peu nombreux à tenir ce point de vue. Avec une Espagne et  le Royaume-uni excessivement sur l'autre bord, il est difficile d'imaginer une Europe versant dans une rigueur monétaire genre "Belle Epoque".Wait and seeEn attendant nos positions bear sont globalement perdantes. Heureusement qu'un retournement se profile désormais clairement à l'horizon aux US. Mais sera-t'il déflationniste? Rien n'est joué.
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L
Bonsoir François, pour moi les marchés ont bien un comportement déflationniste en ce moment : A chaque baisse, l'or , le pétrole et les métaux suivent les actions (comme en ce moment), idem pour les grosses phases de hausse.Si on était en situation inflationniste ils devraient évoluer en sens inverse !Tout est guidé par une bulle de liquidités...comme elle vient surtout du secteur privé (ménages) amha elle ne peut qu'imploser et créér un gros épisode de déflation ! 
N
Bonsoir Loic Abadie,Enfin il semble que les fondamentaux attrapent les bourses, mais pour combien de temps .Les bx4 vont peut etre devenus rentables ; j'ai du coupé 3 fois depuis avrilet ai besoin que le Cac arrive vers 5820 pour arriver à dégager des plus-values.Et vous?
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L
Bonsoir Nguyen, j'ai aussi du couper les positions à répétition et il me faudrait 5760 pour m'y retrouver !La baisse actuelle est curieuse, vu qu'elle a été lancée par les hausses de taux longs et l'ISM en fort rebond...donc on ça ressemble pour le moment à 2006 (baisse par crainte d'une économie "trop forte" plus que par crainte de récession).Pour moi on va bien vers la récession, donc un dernier rebond reste possible cet été avec la logique actuelle où le risque de récession est complètement ignoré : "bonne" nouvelle = baisse des marchés ; "mauvaise" nouvelle (économie faible) = hausse des marchés...si on se dirige vers la récession, les taux longs devraient logiquement repartir à la baisse et déclencher un dernier feu de paille sur les marchés ?