Point marchés, octobre 2011

Publié le par loïc abadie

à la suite de la la vague baissière envisagée dans le point marchés de début septembre, un rebond technique, initié le 23 septembre sur le CAC et début octobre sur les indices US s'est développé sur les indices. Il est à mon avis de même nature que le rebond de mars à mai 2008, c'est à dire qu'il s'agit d'un rebond technique important, destiné à corriger l'ensemble d'une séquence baissière elliottiste en cinq vagues (le rebond du printemps 2008 avait corrigé l'ensemble de la séquence baissière de juillet 2007 à mars 2008 sur le CAC, celui en cours corrige l'ensemble de la séquence baissière de février (ou mai) à septembre 2011.

Nous allons essayer de voir ici où nous nous situons au sein de ce rebond.


A) Indicateurs de sentiment


indicateurs de moyen terme (> 6 mois)


Le cash disponible chez les brokers du Nyse est revenu fin août à des niveaux voisins de 0. C'est un début de deleveraging des spéculateurs sur le nyse, qui devrait se confirmer dans les mois à venir au fur et à mesure que le marché baissier se développera, comme en 2008. Vous pouvez retrouver les données associées sur le site du NYSE.



Le mutual fund cash level : Les données d'août 2011 ont donné lieu à une légère hausse de cet indicateur (+0,1%), avec un niveau de 3,4% seulement en cash, qui reste à des niveaux historiquement bas. L'information délivrée par cet indicateur à long terme est claire : Ces niveaux indiquent que le sommet de l'été 2011 sur les indices US est associé à un pic d'optimisme majeur et devrait être suivi par un retournement baissier de long terme.


  Période visée Valeur août 2011 cible  Position
Mutual fund cash level LT

(6 mois à plusieurs années)

 

3,4

short : 3,7 ou moins

achat : > 9

Fortement baissier.

reste proche du record historique 


indicateurs de moyen terme (1 à 3 mois)

  Période visée Valeur au 20/10/11 cible  Position
Bull-bear spread

 

Moyen / LT > 2 mois

 

-5,2% short : > +4

achat : <-5

haussier
Nova / ursa ratio

 

MT (1-2 mois)  +8 short : >= 4

achat : < -5

baissier, record sur 10 ans !
Equity PCR (20j) MT (1-2 mois)

 

 0,7 short < 0,68

achat > 0,84

modérément baissier



c) indicateurs de court terme (1 semaine)

 

  Période visée Valeur au 21/10/11 cible idéale pour shorter Position
VIX Point d'entrée CT 31,3 achat > 45

short < 27

neutre
Equity PCR (5j) Point d’entrée CT  0,658 achat > 0,89


 

short < 0,66

 

baissier

 

Graphique de l'EPCR 5 jours :

  


Synthèse des indicateurs :

- Les indicateurs de long terme (cash disponible et mutual fund cash level) confirment les similitudes entre le pic du printemps 2011 et celui de 2007. La remontée du cash disponible sur le Nyse confirme l'hypothèse d'une reprise du marché baissier qui a débuté fin 2007.

- Les indicateurs de moyen terme sont partagés :

le moins réactif (bull-bear spread) est encore dans la zone d'excès de pessimisme, mais en situation de marché baissier, ses rebonds sont limités (voir graphique ci-dessous, source : www.sentimentrader.com, site auquel je suis abonné), et se font au sein de canaux baissiers.

Le rebond en cours pourrait donner un II ratio autour de 0,52, soit un bull-bear spread autour de +4%. Il n'est pas exclu que ce chiffre soit approché dès la semaine prochaine.



Le nova/ursa ratio, plus réactif, indique par contre déjà une situation de large excès d'optimisme, avec même un record historique battu, signe que les investisseurs sont repassés fortement à l'achat.

- Les indicateurs de court terme sont aussi plutôt en excès d'optimisme (EPCR5j au contact de son enveloppe inférieure, VIX en zone neutre, mais après avoir touché sa bollinger inférieure).

Faut-il shorter dès maintenant les marchés, sur la base du signal très clair donné par le nova/ursa et du signal plus modéré de l'EPCR 5j ?


Si nous avions affaire à un rebond technique classique au sein d'une séquence baissière, je dirais oui sans hésiter.

Mais dans l'hypothèse d'un rebond plus long corrigeant l'ensemble d'une séquence baissière (voir décompte elliott ci-dessous), les niveaux d'excès d'optimisme sont souvent plus marqués. Des niveaux de 0,60 à 0,63 sur l'EPCR5j et un VIX proche de sa bollinger inférieure (après le premier contact associé à la vague A du rebond en ABC) seraient préférables pour lancer un short, ainsi qu'un rebond même léger de II ratio (voir aussi l'article de Claude Mathy à ce sujet).

Autre problème avec un short immédiat (qui pourrait réussir en cas de mésentente complète entre pays européens la semaine prochaine) : les stop- loss possibles sur le CAC sont encore bien éloignés (3300).

Les conditions d'un signal short beaucoup plus clair pourraient par contre être vérifiées d'ici 4 à 6 séances si la hausse en cours se poursuit, donc soyez attentifs !

Quoi qu'il en soit, vu l'avancement du rebond en cours, il est pour moi hors de question d'initier maintenant des positions haussières : même si je verrais bien les indices US gagner encore 1 à 3% avec un objectif de 1250 ou 1270 sur le SP500, et le CAC atteindre 3250 à 3300, le risque à la baisse est bien plus grand que le petit potentiel de hausse restant, et l'issue des discussions sur les dettes souveraines en Europe et la recapitalisation des banques reste très incertaine :

La proposition de la france de transformer le FESF en banque et de le laisser s'approvisionner auprès de la BCE, ce qui reviendrait à un début de monétisation massive des dettes est pour l'instant combattue par l'Allemagne, et c'est bien l'adoption d'une telle proposition qui serait susceptible de déclencher une nouvelle grosse poussée haussière sur les marchés.
En attendant la fin de ces discussions, on ne peut que constater que les taux italiens sont de nouveau proches de la barre des 6%, et toute nouvelle hausse sur ces taux signifierait sans doute la fin du rebond.

 

Pour lire la suite de cet article, ainsi que d'autres que j'ai publiés ces dernières semaines, rendez-vous sur objectif-eco

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B
<br /> Evolution du CAC 40 :<br /> <br /> <br /> Depuis un an : baisse de 17,94 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 5 ans : baisse de 43,75 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 10 ans : baisse de 32,52 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPCAC<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution des valeurs bancaires :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution du cours de l'action BNP Paribas :<br /> <br /> <br /> Depuis un an : baisse de 37,33 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 5 ans : baisse de 63,13 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPBNP<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution du cours de l'action Natixis :<br /> <br /> <br /> Depuis un an : baisse de 44,47 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 5 ans : baisse de 84,87 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPKN<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution du cours de l'action Société Générale :<br /> <br /> <br /> Depuis un an : baisse de 57,90 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 5 ans : baisse de 85,24 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPGLE<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution du cours de l'action Crédit Agricole :<br /> <br /> <br /> Depuis un an : baisse de 54,59 %.<br /> <br /> <br /> Depuis 5 ans : baisse de 86,65 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPACA<br />
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B
<br /> Vendredi 30 décembre 2011 :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nomura prône la création d'un nouvel ECU en cas d'éclatement de la zone euro.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le courtier japonais Nomura estime que le risque de rupture de la zone euro continue de croître. Trois scénarios possibles se dessineraient alors : <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - une sortie de l'Allemagne de la zone euro, option définie comme « très théorique » ; <br /> <br /> <br /> - une sortie limitée à des petits pays (la Grèce et le Portugal par exemple) ; <br /> <br /> <br /> - l'abandon de l'euro par des pays de grandes dimensions comme l'Espagne et l'Italie. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cette dernière variante déterminerait, selon Jens Nordvig, le rédacteur de l'étude en deux volets, « la fin de la zone euro en tant qu'aire dotée d'une devise qui fonctionne ». Dans ce cas pas si<br /> hypothétique, le retour à l'unité de compte européenne (l'ECU, pour « European Currency Unit ») aurait un impact positif pour les grands pays qui lâcheraient la monnaie unique, estime<br /> Nomura. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201817128174-nomura-prone-la-creation-d-un-nouvel-ecu-en-cas-d-eclatement-de-la-zone-euro-269188.php<br />
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B
<br /> Mercredi 28 décembre 2011 :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Banques de la zone euro : nouveau record des dépôts au jour le jour : 452 milliards d'euros.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les dépôts au jour le jour des banques auprès de la Banque centrale européenne (BCE) ont franchi un nouveau record, après celui atteint la veille, selon des chiffres publiés<br /> mercredi par la BCE sur son site internet.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les banques ont déposé 452 milliards d'euros auprès de l'institution monétaire de Francfort entre mardi et mercredi contre 411,81 milliards d'euros la veille, des niveaux jamais<br /> atteints jusqu'ici et qui témoignent des dysfonctionnements sur le marché inter-bancaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le précédent record remonte à juin 2010, avec 384,3 milliards d'euros de dépôts. Les dépôts avaient ensuite progressivement diminué avant de connaître de nouveaux pics depuis<br /> l'été et l'aggravation de la crise de la dette en zone euro.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=ECBLDEPO:IND<br />
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B
<br /> Mercredi 21 décembre 2011 :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mercredi 489,191 milliards à 523 banques de la zone euro lors d'une opération inédite de prêt à trois ans, a-t-elle annoncé sur son site<br /> internet.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mardi 27 décembre 2011 :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les dépôts au jour le jour des banques de la zone euro auprès de la Banque centrale européenne (BCE) ont atteint un nouveau record, selon des chiffres publiés mardi, signe que les<br /> dysfonctionnements persistent sur le marché inter-bancaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les banques ont déposé 411,81 milliards d'euros auprès de la BCE entre lundi et mardi, soit un nouveau record.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le record jusqu'ici remontait à juin 2010, avec 384,3 milliards d'euros.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce nouveau pic des dépôts sur 24 heures intervient alors que l'institution monétaire de Francfort a réalisé mercredi sa première opération de prêts sur trois ans, qui était censée<br /> apaiser les tensions des banques concernant leurs liquidités.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'opération a attiré une demande record de 489 milliards d'euros par 523 instituts de crédit.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cette tendance montre que les banques préfèrent garder leurs liquidités en surplus au cas où, plutôt que de les prêter à d'autres établissements financiers qui en auraient besoin,<br /> dans un contexte où l'évolution de la crise de la dette reste incertaine.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le graphique ci-dessous montre que le record historique a été pulvérisé :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=ECBLDEPO:IND<br />
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B
<br /> Mercredi 21 décembre, le matin : la BCE prête 489,191 milliards d'euros aux banques privées européennes.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Question : avec ces milliards d'euros, est-ce que les banques privées ont racheté des obligations des Etats européens ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Prenons deux exemples : les obligations de l'Etat espagnol, et les obligations de l'Etat italien.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Espagne : taux des obligations à 10 ans :<br /> <br /> <br /> Mardi 20 décembre : 5,069 %.<br /> <br /> <br /> Mercredi 21 décembre : 5,275 %.<br /> <br /> <br /> Jeudi 22 décembre : 5,363 %.<br /> <br /> <br /> Vendredi 23 décembre : 5,377 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Conclusion : avec ces milliards d'euros, les banques privées espagnoles n'ont pas racheté des obligations de l'Etat espagnol.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Italie : taux des obligations à 10 ans :<br /> <br /> <br /> Mardi 20 décembre : 6,613 %.<br /> <br /> <br /> Mercredi 21 décembre : 6,788 %.<br /> <br /> <br /> Jeudi 22 décembre : 6,917 %.<br /> <br /> <br /> Vendredi 23 décembre : 6,981 %.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Conclusion : avec ces milliards d'euros, les banques privées italiennes n'ont pas racheté des obligations de l'Etat italien.<br />
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