Immobllier US : actualisation

Publié le par loïc abadie

Voici quelques informations sur les dernières données de l'immobilier US (juin)

- Les ventes de maisons anciennes ont à nouveau nettement reculé en juin à 5,75 millions en rythme annualisé corrigé des variations saisonnières (-11,4% par rapport à juin 2006), avec des stocks de biens à vendre qui se maintiennent à 8,8 mois. Le prix médian est quand à lui quasi-stationnaire par rapport à juin 2006 (+0,2%)

Le communiqué complet de l'association des agents immobiliers : 

http://www.realtor.org/press_room/news_releases/2007/ehs_june07_prices_rise.html

- Les ventes de maisons neuves ont quand à elles fortement baissé en juin (-22,3% par rapport à juin 2006 et -6,6% sur un seul mois par rapport à mai 2007.). 
Le 2ème trimestre et le mois de juin en particulier constitue habituellement la période la plus active de l'année. 
Peu d'évolution sur les prix, le prix médian s'inscrit en légère baisse (-2,5%) par rapport à juin 2006, mais le prix moyen est en légère hausse.
Conséquences de ces ventes particulièrement faibles, les stocks s'accumulent, avec 7,8 mois en juin 2007 contre 6,4 mois en juin 2006 (+21,9%)

Le tableau complet du census bureau ici :
http://www.census.gov/const/newressales.xls

Un graphique pour mieux comprendre l'ampleur de la chute en cours sur le marché de l'immobilier neuf aux USA (données du census bureau).

immoneuf-copie-1.jpg


En Californie, les saisies immobilières ont atteint un plus haut sur 11 ans au 2ème trimestre, avec une hausse de 156% sur un an, selon un article de mercury news.

Dans le même temps l'indice des constructeurs de maisons a fortement chuté, et cote actuellement aux environs de 460 points (il était à plus de 1100 en août 2005). Graphique de marketwatch.

A l'heure ou je rédige cet article, le Dow perd 1,37%, le CAC 2,56% et l'indice HUI des mines d'or recule dans le même temps de 3,6%...encore un avertissement sans trop de frais (pour le moment) qui nous montre que l'or (ou les mines d'or) ne sera pas une valeur refuge quand la vraie baisse se déclenchera.

Quand une bulle de crédit implose, aucun actif n'est épargné...


Publié dans immobilier

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Bravo à vous pour ce blog déflationniste.J'étais à 50-50 sur le schéma déflationniste, les marchés continuant de suivre les appels répétés aux crédits. Aujourd'hui je suis convaincu, sauf soutien exceptionnel des autorités politiques des chinois et des japonais - qui seuls peuvent repousser l'échéance des crédits US, que la déflation est désormais à la porte.Après la crise immo, un crash boursier significatif et nous y serons.Pour les anglophones, un site excellent et mal connu :http://suddendebt.blogspot.com/
Répondre
A
attention aux conclusions trop hatives,personne ne peut se targuer de connaître la fin de l'histoire,déflation ou inflation ou stagflation? pour l'instant,c'est l'inflation ,la preuve,je paye la baguette 5 centimes de plus que la semaine dernière donc pas de déflation en vue.
Répondre
T
L'article incriminé est la chronique d'Augustin Landier et David Thesmar intitulée "Le méga-krack n'aura pas lieu" publiée sur les Echos.fr : http://www.lesechos.fr/info/analyses/4604227.htm  Pour ma part, je crois à un tellement nouveau scénario, qu'aucun économiste ne peut le prévoir. Chaque crise est différente, inédite. Cette fois-ci, elle est liée à la mondialisation. Les meilleurs experts officiels se rassurent, en prenant en référence les bases techniques de la précédente. Or, les rouages semblent nouveaux.   
Répondre
T
Bonjour Monsieur Abadie. Je vient de lire un article sur la Tribune qui indique que les risques de méga-krack mondial sont minimes. Deux raisons évoquées : l'investissement industriel via les OPA, les restructurations "motivées" et "motivantes" et la fluidification des dettes par leurs partages entre les banques et les compagnies d'assurances. Qu'en pensez-vous?
Répondre